Citations

How do you do, Serge ?

Coutin/Coutin

Alors que je roulais sur la nationale
En direction de la capitale
Au sortir d’un séjour dans de lointaines provinces
Sous les pluies de novembre
Au rythme des essuie glaces qui
Balayaient le pare brise de ma limousine
Sur la droite de la route dans le faisceau des phares qui cisaillaient la nuit
Je l’ai découvrait
Appuyée sur le capot ouvert de son coupé de ville

Je m’arrêtais et lui fit signe de monter
Ce qu’elle fit sans se presser et sans dire un mot
Mouillant les cuirs de la Rolls Pierce
Je reprenais ma route

Où bout d’un moment, je lui demandais :
– Qui êtes vous ?
– Je m’appelle Vanessa Devil
– Et que faites vous ?
– J’arrache le cœur et je mange l’âme et mes victimes
– Et comment faites-vous cela ?
– Je leur donne tout ce qu’elles veulent de moi…

En même temps qu’elle me répondait
Elle avait passé une menotte d’acier à mon poignet et l’autre au sien.

Puis elle avait appuyé sur le bouton play du lecteur de cassette et les Rolling Stones jouaient Sympathie for the Devil. Tout en écoutant Mick Jagger tortiller du cul, je regardais son visage parfait et sa poitrine qui battait, nue sous le blouson de jean mouillé.

À la fin du titre, alors que les percussions se mêlaient à la pluie et au rythme lancinant des essuie-glaces, elle me dit :

– Je prendrai mon petit déjeuner sur un nuage de cocaïne… Vous le savez déjà, sans doute, mais personne ne sortira vivant d’ici…

J’essayais de me concentrer sur le ruban noir de la route luisante et d’oublier la blessure de l’acier à mon poignet

Danse, danse

Coutin/Coutin

Danse, danse,
Laisse vivre ton corps
Laisse vibrer le monde
Danse jusqu’à la transe

Écoute la voix
Qui te parle tout bas
C’est le cri de la vie
Et de la liberté

Vas-y danse tu sais
Que ce monde est vieux
Que ses Dieux sont usés
Fatigués
Danse, danse

Si tu te retournes
Tu verras derrière toi
Des métaux lourds,
Des radiations

Tu verras tous les poisons
Toutes les pollutions
De la tête et du corps
Toutes les corruptions

Vas-y danse pour toi
Danse pour que la flamme
Qui brûle dans ton cœur
Ne s’éteigne pas
Danse, danse

Oublie pour un soir
Cette ombre noire
Qui plane sur toi
Comme un oiseau de proie

Oublie les raisons du pouvoir
De l’ordre et de l’état
La machine molle
Qui étouffe et qui broie
Vas-y danse

Danse, pour celle
Danse pour lui
Danse pour que ton amour
Te survive à l’infini, vas-y danse

Danse, pour celle
Danse pour lui
Danse pour que ton amour
Te survive à l’infini, vas-y danse

Danse, danse,
Danse, danse,
Vas-y danse.

 

Si ça te va bien

Coutin/Coutin

Si tu préfères tout casser, tout détruire, tout brûler
Si tu crois vraiment qu’il faut tout effacer
La balle est dans le canon tu connais le mode d’emploi
Tu peux si tu veux me shooter direct loin de cette terre

Si ça te va bien, ça me va comme ça
Si ça te va comme ça, ça ira pour moi

Je m’en vais, trop de pages à tourner, trop de photos à déchirer
Trop de villes à rayer de la carte pour nous avoir vu nous aimer
On a vécu comme des vagabonds, perdus dans le brouillard, à l’abandon
On a tout évité sauf le pire, le plaisir, le hasard

Si ça te va bien, ça me va comme ça
Si ça te va comme ça, ça ira pour moi

C’est la peur qui fait de nous des esclaves et des fous
Tu es l’infirmière de mes descentes aux enfers
Rendez vous sur un nuage, plein d’orage et de rage
Si je n’y suis pas c’est que le ciel n’existe plus pour moi.

Si ça te va bien, ça me va comme ça
Si ça te va comme ça, ça ira pour moi

La crise

Coutin/Coutin

J’vois des fourmis partout
Des millions d’êtres humains
Qui courent dans tous les sens
Qui se marchent dessus
Et qui parlent tout le temps

J’vois des voitures partout
Comme des boites à chaussures
Empilés dans les rues
Au milieu des fumées
Des klaxons hystériques

Je sens venir la crise, docteur mes pilules
Mettez-moi s’il vous plait dans une petite cellule
Loin de toute cette folie, des humains de la ville

J’vois des espions partout
Derrière mon téléphone
Cachés dans les écrans
Quand je marche quand je parle
Ils enregistrent tout

J’vois des soldats partout
Planqués dans les trous
Armés jusqu’aux dents
Qui tirent comme des fous
Sur tout ce qui bouge

Je sens venir la crise, docteur mes pilules
Mettez-moi s’il vous plait dans une petite cellule
Loin de toute cette folie, des humains de la ville

Je vois des filles partout
Avec des yeux brillants
Des parfums délétères
Le couteau entre les dents
Qui me regardent en riant

Je vois des anges partout
Avec de grandes ailes
Qui volent autour de moi
Me désignent du doigt
Veulent me mettre à genoux

Je sens venir la crise, docteur mes pilules
Mettez-moi s’il vous plait dans une petite cellule
Loin de toute cette folie, des humains de la ville
Je sens venir la crise

 

La grande ville

Coutin/Coutin

Les lumières de la grande ville
Tu ne les voyais pas de chez toi
Mais tu les avais dans le cœur
Comme une promesse, un ailleurs

Un jour tu es partie, tu as pris le rapide
Pour la grande ville, tu as laissé derrière toi
Ton père ta mère le garçon qui t’aimait
Les chevaux qui dansaient le matin sur le prés

Qui es-tu, d’où viens-tu
?
Ici ça n’intéresse personne
Dans la grande ville, tout ce qui compte
Que tu rêves que tu crèves
C’est ce que tu donnes

Il y a du danger dans la rue et les murs sont gris
Les étoiles se suicident et les amants sont maudits
Là-bas ils pensent à toi et le soir ils prient
Ici il y a des chasseurs et des cibles dans la nuit

Les lumières de la grande ville sont si proches de toi
Tu pourrais les toucher et pourtant parfois
On dirait qu’elles ne brillent jamais pour ceux
Qui n’ont que du rêve et des étoiles dans les yeux

Qui es-tu, d’où viens-tu?
Ici ça n’intéresse personne
Dans la grande ville, tout ce qui compte Que tu rêves que tu crèves
C’est ce que tu donnes

Là-bas pourtant il y a toujours l’herbe et le vent
Les chevaux qui dansent au bord de l’étang
Ton père ta mère qui attendent que tu reviennes
Mais les lumières de la grande ville te brûlent les ailes

Qui es-tu, d’où viens-tu
?
Ici ça n’intéresse personne
Dans la grande ville, tout ce qui compte
Que tu rêves que tu crèves
C’est ce qu’ils te prennent

Princesse

Coutin/Coutin

C’est sympa d’m’inviter à tes fiançailles princesse
Mais de nos jours tu sais et par les temps qui courent
Je n’sors plus qu’pour les enterrements
Et encore si je sens

Je suis sûr que tu seras la plus belle
Comme un orage un diamant dans le ciel
Entourée du rire des enfants
De tes chevaliers servants

J’aurais bien voulu voir ça de près
Goûter les plats et les vins les plus fins
Noyer mon chagrin
Tuer l’amour, le jeter aux chiens

Il est certain que tu sauras
Farder l’éclat si beau de tes yeux noirs
D’un trait de lumière
Jeter un linceul sur ton cœur de pierre

Dèsolé  de n’pas pouvoir venir Princesse
Mais si dans la nuit jamais tu te sens lasse
Des simagrées des grimaces
Je serai chez moi si tu passes

Désole de n’pas pouvoir venir Princesse
Mais si dans la nuit jamais tu te sentais lasse
Des simagrées des grimaces
Je serai chez moi si tu passes

Grand méchant loup

Coutin/Coutin

J’te parle du grand méchant loup

Celui qui traîne dans les rues
Celui qui ne rêve que d’une chose
Te dévorer toute crue

J’te parle du grand méchant loup
Tu fais comme si tu savais pas
Mais j’tai vu lui parler
Devant la porte d’un bar

J’te parle de la nuit
De tes rêves interdits
Des blessures de la vie
J’te parle de lui

J’te parle du grand méchant loup
Celui qui te regarde
Cache dans le noir
Comme si tu valais de l’or

J’te parle du grand méchant loup
Celui que personne ne voit
Qui te fait frissonner
Quand tu es seule dans ton lit

J’te parle de la nuit
Quand tu rêves d’amour
Des blessures de la vie
J’te parle du désir

J’te parle du grand méchant loup
Tu crois que tu peux
Jouer avec lui
Au chat et a la souris

Mais il ne laissera de toi
Que des os et des plumes
Sur un coin de bitume
Sur le gris du trottoir

J’te parle de la nuit
Quand tu rêves de l’amour
Des blessures du désir
J’te parle de la vie
J’te parle de la vie

J’te parle de la nuit
J’te parle du grand méchant loup

Petite, petite
Petite, petite

Le rat des villes

Coutin/Coutin

Je suis le rat des villes
Je mets toujours dans le mille
Je me glisse incognito
Au milieu du ghetto

Je suis transparent
Je coule avec le fil du temps
Ceux qui me regardent vraiment
Baissent les yeux le plus souvent

Je suis le rat des villes
Au milieu d’autres rats
Je glisse, je passe, je me faufile
Dans l’univers qui se défile

Je suis juste là
Mais je n’y suis pas
Je rêve d’un tremblement de terre
Qui balaierait cette terre

Le jour je rêve d’un autre monde
La nuit, je danse dans la ronde
Je dis oui monsieur l’agent
Mais pas moins je n’en pense

Je suis le roi des villes
Et j’ai les yeux qui brillent
Quand l’été déshabille
Le corps gracieux des filles

Je suis le rat des villes
Je rêve d’un tremblement
Qui balaierait cette terre
Qui féconderait l’univers

Je mets toujours dans le mille
Je suis le rat des villes
Je me glisse, je me faufile
Je mets toujours dans le mille
Je suis le rat des villes

Et si je te fais peur
C’est que je te ressemble
Comme un frère à une soeur

Babylone panic

Coutin/Coutin

D’abord la terre a bougé
Le vent du sud a soufflé
Et puis les murs ont tremblé
Le temple s’est écroulé

Hou Babylone panic
Hou Babylone panic

Les prêtres sont tombés à genoux
Ils ont prie le ciel
Qui soudain s’est fissuré
Dans éclair de feu

Le peuple s’est levé
Et la clameur a porté
Jusqu’aux murs de Wall Street
Les cours se sont effondrés

Hou Babylone panic
Hou Babylone panic

Une femme s’est levée avec le corps d’un enfant
Porté vers le néant
Les autres ont avancé
Comme une armée de mendiants

Ils ont marché sur le palais
Oûsiégeait la démocratie
Et quand ça s’est mis à brûler
Ils ont soufflésur les flammes

Hou Babylone panic
Hou Babylone panic

Ils ont jeté leurs chaussures
Et ils ont dansé pieds nus
Sur les cendres qui brûlaient
De l’ordre des vaincus

Et dans les larmes et le sang
La colère les hurlements
Ils ont chanté la violence
Qui purifie même les anges

Hou Babylone panic
Hou Babylone panic

Tape-toi la tête

Coutin/Coutin

Hey ça fait mal
Hein quand ça tape
Comme ça direct
Droit dans le cœur
Quand c’est comme ça
Que rien ne bouge
Que le temps passe
Que tout est dans le rouge

Elle est partie
Il ne reste d’elle que son parfum dans le lit

Quand elle te laisse
Que tu es perdu
Comme un chien sans laisse
Au coin de la rue
Quand ça ne roule plus
Que ton sang cogne
Si fort dans le crâne
Comme un poignard

Elle est partie
Il ne reste d’elle que son parfum dans le lit

Tape-toi la tête
Contre les murs
Rappelle-toi que tu es dur, dur

Hey ça fait mal
Hein quand ça tape
Comme ça direct
Droit dans le cœur
Quand tu restes là
Tout seul avec toi
Le cœur brisé
Comme une épave

Elle est partie
Il ne reste d’elle que son parfum dans le lit
Tape-toi la tête

Mets la gomme

Coutin/Coutin

Mets la gomme, Harleytte
Laisse le bon temps rouler
Jusqu’au bout de la nuit
Jusqu’à la mort de l’ennui
Fait hurler la Harley
Que son âme damnée
Soit comme le tonnerre
Dans un ciel de chimères

Get down
Get down

Mets la gomme, Harleytte
Fait pleurer le bitume
Que le gout de l’huile de l’essence
Mette le feu à nos sens

Mets la gomme, Harleytte
Fait gueuler la machine
J’veux des remords au matin
Quand je pense à l’usine

Get down
Get down

Mets la gomme, Harleytte
Allez on se tire
Voir ailleurs si plus loin
On aurait un bout de destin

Mets la gomme, Harleytte
Laisse filer la Harley
Je ne veux plus que ça s’arrête
Avant que tout soit cramé
Mets la gomme, Harleytte
Oublie qui tu es d’où tu viens
Ce soir on couche avec le démon
On se réveille au matin au soleil de l’enfer

Get Down,
Get Down

Ni Dieu, ni maître

Coutin/Coutin

Pas un nuage dans le sky
Je marche sans m’demander why
Dans la ville de fer et de féraille
On se prosterne vaille que vaille

Ni Dieu ni maître
Pas d’autre hôtel que ton corps de DS
Sans foi ni loi rien qui ne blesse
Ni Dieu ni maître

Allongé dans mon divan de sky
Je n’me demande même plus why
Mes rêves s’égarent dans les mailles
Des torpeurs de ton corps canaille

Ni Dieu ni maître
Pas d’autre hôtel que ton corps de DS
Sans foi ni loi rien qui ne blesse
Ni Dieu ni maître

Defoncé complétement fractaille
Dans les vapeurs d’un verre de sky
Je pense à toi j’ai l’cœur chicktaille
Je n’vénere que ton corps canaille

Ni Dieu ni maître
Pas d’autre hôtel que ton corps de DS
Sans foi ni loi rien qui ne blesse
Ni Dieu ni maître

Ni Dieu ni maître
Ni Dieu ni maître

 

Labo social

Coutin/Coutin

Bienvenue dans mon labo social
Bienvenue dans ma petite cuisine expérimentale

Allez venez entrez Messieurs Dames
Asseyez vous, venez voir, venez goûter apprécier
Les recettes du troisième millénaire
Vous prenez 300 grammes de Beurs et 300 grammes de Blacks
Du jaune et du blanc d’oeuf
Vous mélangez tout ça et vous laissez, vous laissez reposer

Bienvenue dans mon labo social
Bienvenue dans ma petite cuisine expérimentale

Vous ajoutez un champion de boxe
Un espoir du tennis, une fille qui court vite
Vous n’oubliez pas un Polonais, un Roumain, un Vietnamien, un Berbère, trois Africains,
Un Turc, un Pakistanais, un Portugais, un Américain du sud, un Américain du centre deux Rastas et un Indien, bref ce que vous avez sous la main, et vous laissez reposer

Bienvenue dans mon labo social
Bienvenue dans ma petite cuisine expérimentale

Vous laissez mijoter et vous assaisonnez
Avec 1 Sikh, 2 Musulmans, 2 Bouddhistes
Un Askenaze, un Sépharade,
Et quelques Chrétiens, peu Orthodoxe ou pas, Protestant, Reformés, Baptistes
Suivant la saison et le marché
Tout cela nous fera des filles superbes et de beaux garçons, bronzés toute l’année

Bienvenue dans mon labo social
Bienvenue dans ma petite cuisine expérimentale
Bienvenue dans mon labo social
Bienvenue dans ma petite cuisine expérimentale

Vous mettez au milieu un tribunal de grande instance
Un préfet aux champs et un commissariat flambant neuf
Car vous savez, c’est comme dans toutes les expériences
La chimie des corps et la physique des masses
Parfois ça casse, parfois ça passe

Vous prenez un maire Coco, deux Verts et trois Socialos
Vous ajoutez deux verres de rosé et vous faite revenir
Doucement, sans faire bouillir ni déborder
N’oubliez pas le maire Coco, sans lui ça peut pas marcher

Bienvenue dans mon labo social
Bienvenue dans ma petite cuisine expérimentale
Bienvenue dans mon labo social
Bienvenue dans ma petite cuisine expérimentale

Maintenant, bien mélanger, bien agiter et verser sur les tours, le bitume, le Canal 93
Le centre commercial, le lycée Louise Michel, les dalles
Glisser dans le four à 80 degrés, sans se brûler
Et c’est là que le plus délicat arrive
Pour que tout ça vive ensemble
Faut que ça chante, faut que ça danse, faut qu’ça baise, faut qu’ça s’invective
Faut que ça rie, faut qu’ça crie, faut qu’ça pleure, faut qu’ça vive
Alors il faut en plus soupoudrer tout ça d’un peu d’humanité
De beaucoup d’humanité
D’encore un peu d’humanité

Bienvenue dans mon labo social
Bienvenue dans ma petite cuisine expérimentale
Bienvenue dans mon labo social
Bienvenue dans ma petite cuisine expérimentale

La dernière prière

Coutin/Coutin - Ridacker

Ils sont venus, ils sont tous là
Dans leurs beaux habits de gala
Les petits, les grands, les riches
les pauvres, les maigres

Ils écoutent la dernière prière
L’histoire de celui qui s’en va
Survivant d’un monde d’hier
Dernier hommage avant la terre

Puis peu à peu les lumières s’éteignent
Et la nuit se fait plus noire
Les enfants pleurent
Et les mères se souviennent

L’histoire de la vie de cet être cher
Le dernier primitif sur cette terre
Juste une dernière prière
Avant que le passé ne se referme

Et puis soudain le ciel se déchire
Et la pluie tombe au milieu des éclairs
C’est comme si l’univers sombrait

Juste une dernière prière
Déjà son image est en train de s’effacer
L’histoire d’un rêve pour l’univers
Juste avant de le glisser dans la terre
Civilisation
L’histoire d’un rêve pour l’univers

Sauve-moi

Coutin/Coutin - Michel

J’ai pêché
Dans des eaux trop sucrées
J’ai gouté
Les plaisir de la terreJ’ai pêché
D’avoir aimer trop aimer
Sauve-moi
S’il te plait sauve moi

Sauve-moi
Des attractions fatales
Sauve-moi
Des vertiges de l’espace
Sauve- moi
De tout ce qui est en moi
Sauve-moi
S’il te plait sauve moi

J’ai cherché
Dans les livres sacrés
J’ai cherché
Ou c’est interdit d’aller
J’ai cherché
Et je n’ai trouvé que toi
Sauve-moi
S’il te plait sauve moi

Sauve-moi
De ces regards en errance
Sauve-moi
De mes désirs mes urgences
Aide-moi
Donne moi la délivrance
Sauve-moi
Garde moi près de toi
Sauve-moi

Poison chimique

Coutin/Coutin - Michel

C’est un poison chimique
Ca te tue, ça te nique
C’est l’amour

C’est des phéromones qui te tapent sur les hormones
Des parfums qui te crament les reins
Des regards comme des gouffres abyssins
Des atomes qui sécessionnent

C’est un poison chimique
Ca te tue, ça te nique
C’est l’amour

C’est un poison chimique
Ca te tue, ça te nique
C’est l’amour

C’est électrique comme un orage
Un éclair dans un ciel sans nuage
Ca te charcute au creux de l’âme
Et ça te laisse les yeux sans larmes

C’est un poison chimique
Ca te tue, ça te nique
C’est l’amour

C’est magnétique et c’est scientifique
C’est destructif, c’est erratique
Comme un accélérateur de particules
Qui te mettrait le cœur en vracquitude

C’est un poison chimique
Ca te tue, ça te nique
C’est l’amour
C’est l’amour
C’est l’amour
C’est l’amour

Je t’attends

Coutin/Coutin - Michel

Assis devant l’espace
J’attends que ça se passe
J’attends
Je fais rien, je dis rien
Le vide m’emmène au loin
J’attends

J’regarde passer les nuages
Les oiseaux sur la plage
J’attends
J’attends, j’ai rien à faire
J’attends j’ai tout mon temps
J’attends

Je regarde l’air
Et je regarde le soleil
Les vagues sur la mer
Et les reflets du ciel
Sur la terre qui se dénude
Impudique et rebelle
Dans le temps si lent
Que l’éternité est un interlude
De silence où je t’attends
Car tu es la femme, tu es la mère
Tu es la maîtresse, tu es la matrice
Tu es la sœur, tu es la terre
Tu es l’univers et son contraire
Et son contraire

Assis devant le néant
J’attends que ça se passe
J’attends
Je sens rien, je vois rien
Je n’ai besoin de rien
J’attends
Je sais que tu es là
Comme l’air autour de moi
J’t’attends

Car tu es la femme, tu es la mère
Tu es la maîtresse, tu es la matrice
Tu es la sœur, tu es la terre
Tu es l’univers et son contraire,
L’univers et son contraire

Assis devant l’espace
J’attends que ça se passe
J’attends
Assis devant l’espace
J’attends que ça se passe
J’attends

J’t’attends
J’t’attends

Lexo

Coutin/Coutin

Colin Maillart
Chat perché
Cochon pendu
Tu roules dans l’mur
T’as trop joué
A qui perd part
Echec au roi
Que Dieu te damne

Et je dis hey
Je dis que ça fait mal

Cache-cache party
Poker menteur
Dame de pic
Arnaque à cœur
Gravement touché
Tout abîmé
Tu roules dans la nuit
Vers une pharmacie

Et je dis hey
Je dis que ça fait mal
Et je dis hey hey hey
Ça fait mal mal mal

De t’voir partir
Avec un type qu’a une belle tire
De t’voir filer
L’parfait amour avec un niais

Lexo Lexo Lexo
Mille bornes pour t’oublier ce s’ra pas trop
Lexo Lexo Lexo
Milles balles dans la peau du salaud
Qui t’a piqué
A ma passion
A mon affection
Ma dérégulation

Justice

Coutin/Coutin

Le grand roi des voleurs dort dans son palais
Protégé par ses juges et pas ses policiers
Pour le défendre lui et le tir aux pigeons

Justice, justice, justice
Où es-tu passée ?
Justice, justice, justice
Où es-tu cachée ?

Le grand roi des voleurs dort dans son palais
Et pourtant cette nuit, il ne trouve pas la paix
Il rêve de pardon, il rêve d’impunité
Il voudrait éviter le jugement dernier

Justice, justice, justice
Où es-tu passée ?
Justice, justice, justice
Où es-tu cachée ?

Est-ce que tu t’es sauvée de peur d’être arrêtée
Où est ce que tu n’es qu’un mot pour mieux nous aliéner
Est-ce que tu t’es cachée de peur d’être enfermée
Où est ce que tu n’es qu’un rêve pour mieux nous aliéner

Le grand roi des voleurs dort dans son palais
Entouré des copains des coquins des faquins
Et pourtant ne crois pas demain il se lèvera
Te montrera du doigt, il te condamnera

Justice, justice, justice
Où es-tu passée ?
Justice, justice, justice
Où es-tu cachée ?

Avec tes avocats pour faire passer la salade
Et tes grands commissaires les deux genoux dans la poussière
Avec tes magistrats, qui n’instruisent que leurs carrières
Et le grand roi Saint-Louis assis sous son chêne

Justice, justice, justice
Où es-tu cache ?
Justice, justice, justice
Où es-tu passée ?
Justice, justice, justice
Est ce que tu n’es qu’un mot pour mieux nous aliéner

Les voitures qui penchent

Coutin/Coutin - Michel

Y’a des jours comme ci,
Y’a des jours comme ça
Quelquefois tu peux
Quelquefois tu peux pas
Pas faute d’essayer
Pas faute d’en vouloir
Quand ça veut ça veut
Ca veut pas ça veut pas,
Y’a des hauts, y’a des bas
C’est comme ça c’est la vie

J’roule dans des voitures qui penchent
Je surfe sur des vagues oranges
Je plane
J’dérange

J’roule dans des voitures qui penchent
Je surfe sur des vagues oranges
Je plane
J’dérange, j’dérange

L’amour la haine
Le bien le mal
Je   voudrais tant savoir
J’aimerais tellement te dire
J’aurais voulu
Etre tout’c’ que t’aimes
Mais voilà j’peux pas
J’suis c’que je suis
J’ai des hauts, des bas
C’est comme ça c’est la vie

J’roule dans des voitures qui penchent
Je surfe sur des vagues oranges
Je plane
J’dérange,

Je roule dans des voitures qui penchent
Je surfe sur des vagues oranges
Je plane
J’dérange, j’dérange

Y’a des jours comme ci,
Y’a des jours comme ça
Et quelquefois tu peux
Quelquefois tu peux pas
Pas faute d’essayer
Pas faute d’en vouloir
Quand ça veut ça veut
Ca veut pas ça veut pas,
Y’a des hauts, y’a des bas
C’est comme ça c’est la vie

J’roule dans des voitures qui penchent
Je surfe sur des vagues oranges
Je plane
J’dérange

Ernest

Coutin/Coutin - Michel

Allez vas-y Ernest
Mets leur une branlée
Fumes leur ton cigare
Dans le nez
Susurres leur du Karl Marx
Au creux de l’oreille
Joues leur l’Internationale
A l’orgue de Staline

À grands coups de Kalachnikov
Et de cocktails Molotov
Montes nous un de ces buffets froids
Comme tu le faisais si bien autrefois
Allez vas-y Ernest

Mets leur la pression
Sèmes nous la zizanie
Le bordel, le fouillis
Fais sauter quelques ministères
Et deux trois Cadillac
Fais leur une petite guérilla
Montre nous le bout de ton nez rouge

À grands coups de Kalachnikov
Et de cocktails Molotov
Montes nous un de ces buffets froids
Comme tu le faisais si bien autrefois
Allez vas-y Ernest
Souris à la caméra
C’est pour la photo souvenir
Des anciens de la CIA
Il paraît même qu’à Washington
Tu leur manques parfois
Fais leur le coup du sombre héros
Fais leur ton numéro

À grands coups de Kalachnikov
Et de cocktails Molotov
Montes nous un de ces buffets froids
Comme tu le faisais si bien autrefois

Allez vas-y Ernest
Mets leur la fumée de ton cigare
Dans le nez
Allez vas-y Ernest
Mets leur la fumée de ton cigare
Dans le nez

 

S’envoler

Coutin/Coutin

Quand je t’ai vu à la télé
Tout de suite je t’ai aimé
Quand je t’ai vu à la télé
Tout de suite je t’ai aimé
J’ai voulu te parler te téléphoner
Mais tu m’as raccroché au nez

J’ai marché jusqu’à la maison
Où tu vis avec ta mère
J’ai marché jusqu’à la maison
Où tu vis avec ta mère
Le maître d’hôtel m’a juré
Que tu étais sortie pour la journée

Parfois le ciel t’abandonne
Parfois c’est la terre qui se dérobe
Parfois le désir t’empoisonne
C’est alors, il vaut mieux s’envoler
C’est alors, il vaut mieux s’envoler

Je suis allé voir mon médecin
Avec ma valise à la main
Je suis allé voir mon médecin
Docteur docteur je ne vais pas bien
Docteur docteur donnez-moi la main
Elle m’a dit de prendre mes pilules
Et que bientôt tout irait bien

Parfois le ciel t’abandonne
Parfois c’est la terre qui se dérobe
Parfois le désir t’empoisonne
C’est alors, il vaut mieux s’envoler
C’est alors, il vaut mieux s’envoler.

Parfois le ciel t’abandonne
Parfois c’est la terre qui se dérobe
Parfois le désir t’empoisonne
C’est alors, il vaut mieux s’envoler
C’est alors, il vaut mieux s’envoler
C’est alors, il vaut mieux s’envoler
C’est alors, il vaut mieux s’envoler

Le Bleu

Coutin/Coutin

Laisse tomber laisse courir laisse vivre laisse mourir
Regarde autour de toi qu’est ce que tu trouves à redire
Laisse faire laisse dire laisse pleurer laisse sourire
Il nous ne restera de nous que des souvenirs

Au bout du désert t’as trouvé le désert
Le désert et le ciel si bleu dans le ciel
Et cette poussière rouge qui colle à nos pas toujours
Comme des pétales de rose sur nos amours

Laisse aller laisse aller laisse aller laisse aller
Ne t’accroche à rien, laisse partir laisse filer
Laisse le temps laisse le vent tout effacer tout emmener
Laisse aller laisse aller laisse aller laisse aller

C’est l’histoire de nous, juste l’histoire de nous
Comme livre fermé un peu n’importe ou
Entre l’début et la fin, mais après tout on s’en fout
Qu’est qu’on pouvait faire de mieux que s’aimer comme des fous

Au bout du désert t’as trouvé le désert
Le désert et le bleu du ciel si bleu dans le ciel
Et cette terre rouge qui colle a nos pas toujours
Comme des pétales de rose sur nos amours

Si t’es pas sage

Coutin/Coutin

Sans dire un mot
Sans un regard
Tu déshabilles tes poupées
Jusqu’à la nausée
Parfois tu pleures
D’autres fois tu ris
Chaque fois tu meurs
Et puis tu revis
Comme elle est drôle ta vie

Si t’es pas sage
Volage
Comme image
Sans rage
Tu s’ras punie
Au lit
Comme une baby
Punie

Devant ton miroir
Tu passes tes journées
Tu maquilles ton visage
Mais c’est pour mieux te cacher
Tu es pressée d’aimer
Tu te fais peur aussi vite
Tu ouvres la porte
Mais tu la claques tout de suite
Comme elle est drôle ta vie

Si t’es pas sage
Volage
Comme image
Sans rage
Tu s’ras punie
Au lit
Comme une baby
Punie

Assise toute seule

Coutin/Coutin

Elle baisse les yeux sur son café
Elle mord le bout d’une cigarette
On dirait qu’elle voudrait cacher
Ses doigts qui tremblent et qui s’énervent

La fille assise toute seule au fond du bar
Elle attend quelqu’un qui n’viendra pas ce soir

Elle se fabrique des idées noires
Et moi je voudrais tant savoir
Chacun des mots de son histoire
Je voudrais lire dans sa mémoire

La fille assise toute seule au fond du bar
Elle attend quelqu’un qui n’viendra pas ce soir

Les lumières s’allument dans la rue
Son maquillage coule sur ses yeux
Je sais qu’elle a peur d’avoir mal
C’est comme un rêve qui se casse

La fille assise toute seule au fond du bar
Elle attend, quelqu’un qui n’viendra plus ce soir
La fille assise toute seule au fond du bar
Ça se voit, c’est tout son corps qui lui fait mal
Quelqu’un ne viendra pas ce soir

Sara danse

Coutin/Coutin

Je regarde entre mes jambes
Et j’attends qu’ça m’dise
D’où vient le vent
Où sont les fuites
Je regarde ton visage d’ange
Et j’attends qu’tu décides
Ce que l’on attend
Quand est ce qu’on prend la fuite

Sara quand tu danses les étoiles se penchent
Coulent sur tes hanches et se collent à toi

Et je sais, je sais, je sais
Je sais comment tout ça finira

Je lis des trucs sur les animaux
Je voudrais qu’ça m’dise
Comment vivent les hommes
Est ce que le ver est dans la pomme
J’te mate en douce quand tu suces ton pouce
Et j’attends qu’tu décides
Si on s’aime si on s’quitte
Si c’est main’t’nant tout’d’suite

Sara quand tu danses les étoiles se penchent
Coulent sur tes hanches et se collent à toi

Et je sais, je sais, je sais
Je sais comment tout ça finira

Sara quand tu danses les étoiles se penchent
Coulent sur tes hanches et se collent à toi
Sara quand tu danses les étoiles se penchent
Coulent sur tes hanches et se collent à toi

Traces d’amour

Coutin/Coutin

Rien que des traces d’amour sur des draps froissés
Toi et moi tous seuls devant la télé
Ca fait trente ans passés qu’on essaye d’enterrer le Che
C’est fou toutes ces choses qu’on n’arrête pas d’enterrer
Ho yeah

Rien que des traces d’amour sur des draps froissés
Que reste-il de nous quand le désir est passé
On est là à s’envoyer des vannes sans se regarder
Pourtant c’est sûr, on aimerait tellement s’aimer
Ho Yeah

Soudain la nuit devient trop longue
Tu ouvres la porte et tu t’en vas
Alors la nuit n’en finit pas
J’ouvre la bible et je lis le livre

Rien que des traces d’amour sur des draps froissés
C’est beau c’est inutile et je ne peux pas m’en passer
Peut-être que tes lèvres sont encore mouillées
Faudrait qu’je retrouve l’envie d’essayer
Ho yeah

Alors la nuit devient trop longue
Tu ouvres la porte et tu t’en vas
Alors la nuit n’en finit pas
J’ouvre la bible et je lis le livre
Je lis le livre

Rien que des traces d’amour sur des draps froissés
Rien que des traces d’amour sur des draps froissés
On est peu de chose tu sais
Juste des traces d’amour sur des draps froissés
Tellement peu de chose devant l’éternité
Rien que des traces d’amour
Rien que des traces d’amour

Le train qui ne revient jamais

Coutin/Coutin

Je suis là
Allongé sur mon lit
J’écoute le bruit des voitures
Qui glissent dans la nuit
Est ce qu’il m’emmènera bientôt
Le train qui s’en va loin d’ici

Je suis là
Allongé sur mon lit
J’écoute les murmures de la ville
Les rumeurs de la vie
Est ce qu’il va m’emmener bientôt
Le train qui s’en va loin d’ici

Je regarde mes souvenirs qui défilent
Comme des images qui ne veulent plus rien dire
Tous ces cauchemars mêlés de rêves inutiles
Tous ces bruits qui ne veulent pas me lâcher
Le présent qui se mélange au futur
Et le futur qui se mélange au passé
Et ce docteur qui me regarde partir sans rien dire
Et je sais que je suis enfin seul devant le ciel

Je suis là, je suis là, je suis là
Allongé sur mon lit
J’écoute le bruit des vagues
Qui viennent mourir jusqu’ici
Est ce qu’il va m’emmener bientôt
Le train qui s’en va loin d’ici
Est ce qu’il va m’emmener bientôt
Le train qui ne revient jamais

Je glisse

Coutin/Coutin

Complètement carbonisé
Azimuté
Perturbé
Touché par la foudre
Et la grâce du même coup
Terrassé, à tes genoux

Je glisse, comme c’est chic, je glisse

Dernier arrêt pipi
Avant la panne de sens
Depuis qu’je suis tout petit
J’ai la maladie des parkings-fils,

Je glisse,
Comme c’est chic, je glisse
Je glisse, glisse, glisse
Comme c’est chic, je glisse

Que tu sois
Blanc ou Black
Beurre ou Jap
Quand t’es racaille t’es racaille
Tu peux pas nier canaille

Une maille à l’endroit, et l’autre à l’envers
Je te regarde et je trouve que t’es belle
J’ai besoin de mon râteau et d’ma pelle
Faut’qu’j’passe ma commande au Père Noël

Je glisse,
Comme c’est chic, je glisse
Je glisse, glisse, glisse
Comme c’est chic, je glisse

Que tu sois
Blanc ou Black
Beurre ou Jap
Quand t’es racaille t’es racaille
Tu peux pas nier canaille

Tout le monde descend
Gare de Perpignan
Tout le monde descend
Gare de Perpignan
Gnangnangnan

J’irais mourir un jour

Coutin/Coutin

J’irais mourir un jour là où j’aurais dû vivre
Au milieu des goélands noyés de plaisir
Je serai si grand géant parmi les géants
Dans un ciel toujours bleu et sous des jours sans fin
Des femmes aux hanches lourdes viendront servir le vin
Dans des cristals noyés de larmes sans objet
Et je n’aurai plus jamais besoin de rien
Car je n’aurais plus mal et je n’aurais plus faim

J’irais mourir un jour
Là où j’aurais dû vivre

J’irais mourir un jour là où j’aurais dû vivre
Se laisser enlacer de vagues éternelles
Planer sur l’océan comme un oiseau de mer
Oublier le temps qui passe lentement
Et sans plus jamais savoir ou trouver
Le temps de goûter tous ces regrets
Je boirai sans avoir jamais à dessoûler
Tous les remords que j’aurais amassés

J’irais mourir un jour
Là où j’aurais dû vivre