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Danse, danse

Coutin/Coutin

Danse, danse,
Laisse vivre ton corps
Laisse vibrer le monde
Danse jusqu’à la transe

Écoute la voix
Qui te parle tout bas
C’est le cri de la vie
Et de la liberté

Vas-y danse tu sais
Que ce monde est vieux
Que ses Dieux sont usés
Fatigués
Danse, danse

Si tu te retournes
Tu verras derrière toi
Des métaux lourds,
Des radiations

Tu verras tous les poisons
Toutes les pollutions
De la tête et du corps
Toutes les corruptions

Vas-y danse pour toi
Danse pour que la flamme
Qui brûle dans ton cœur
Ne s’éteigne pas
Danse, danse

Oublie pour un soir
Cette ombre noire
Qui plane sur toi
Comme un oiseau de proie

Oublie les raisons du pouvoir
De l’ordre et de l’état
La machine molle
Qui étouffe et qui broie
Vas-y danse

Danse, pour celle
Danse pour lui
Danse pour que ton amour
Te survive à l’infini, vas-y danse

Danse, pour celle
Danse pour lui
Danse pour que ton amour
Te survive à l’infini, vas-y danse

Danse, danse,
Danse, danse,
Vas-y danse.

 

Si ça te va bien

Coutin/Coutin

Si tu préfères tout casser, tout détruire, tout brûler
Si tu crois vraiment qu’il faut tout effacer
La balle est dans le canon tu connais le mode d’emploi
Tu peux si tu veux me shooter direct loin de cette terre

Si ça te va bien, ça me va comme ça
Si ça te va comme ça, ça ira pour moi

Je m’en vais, trop de pages à tourner, trop de photos à déchirer
Trop de villes à rayer de la carte pour nous avoir vu nous aimer
On a vécu comme des vagabonds, perdus dans le brouillard, à l’abandon
On a tout évité sauf le pire, le plaisir, le hasard

Si ça te va bien, ça me va comme ça
Si ça te va comme ça, ça ira pour moi

C’est la peur qui fait de nous des esclaves et des fous
Tu es l’infirmière de mes descentes aux enfers
Rendez vous sur un nuage, plein d’orage et de rage
Si je n’y suis pas c’est que le ciel n’existe plus pour moi.

Si ça te va bien, ça me va comme ça
Si ça te va comme ça, ça ira pour moi

La crise

Coutin/Coutin

J’vois des fourmis partout
Des millions d’êtres humains
Qui courent dans tous les sens
Qui se marchent dessus
Et qui parlent tout le temps

J’vois des voitures partout
Comme des boites à chaussures
Empilés dans les rues
Au milieu des fumées
Des klaxons hystériques

Je sens venir la crise, docteur mes pilules
Mettez-moi s’il vous plait dans une petite cellule
Loin de toute cette folie, des humains de la ville

J’vois des espions partout
Derrière mon téléphone
Cachés dans les écrans
Quand je marche quand je parle
Ils enregistrent tout

J’vois des soldats partout
Planqués dans les trous
Armés jusqu’aux dents
Qui tirent comme des fous
Sur tout ce qui bouge

Je sens venir la crise, docteur mes pilules
Mettez-moi s’il vous plait dans une petite cellule
Loin de toute cette folie, des humains de la ville

Je vois des filles partout
Avec des yeux brillants
Des parfums délétères
Le couteau entre les dents
Qui me regardent en riant

Je vois des anges partout
Avec de grandes ailes
Qui volent autour de moi
Me désignent du doigt
Veulent me mettre à genoux

Je sens venir la crise, docteur mes pilules
Mettez-moi s’il vous plait dans une petite cellule
Loin de toute cette folie, des humains de la ville
Je sens venir la crise

 

La grande ville

Coutin/Coutin

Les lumières de la grande ville
Tu ne les voyais pas de chez toi
Mais tu les avais dans le cœur
Comme une promesse, un ailleurs

Un jour tu es partie, tu as pris le rapide
Pour la grande ville, tu as laissé derrière toi
Ton père ta mère le garçon qui t’aimait
Les chevaux qui dansaient le matin sur le prés

Qui es-tu, d’où viens-tu
?
Ici ça n’intéresse personne
Dans la grande ville, tout ce qui compte
Que tu rêves que tu crèves
C’est ce que tu donnes

Il y a du danger dans la rue et les murs sont gris
Les étoiles se suicident et les amants sont maudits
Là-bas ils pensent à toi et le soir ils prient
Ici il y a des chasseurs et des cibles dans la nuit

Les lumières de la grande ville sont si proches de toi
Tu pourrais les toucher et pourtant parfois
On dirait qu’elles ne brillent jamais pour ceux
Qui n’ont que du rêve et des étoiles dans les yeux

Qui es-tu, d’où viens-tu?
Ici ça n’intéresse personne
Dans la grande ville, tout ce qui compte Que tu rêves que tu crèves
C’est ce que tu donnes

Là-bas pourtant il y a toujours l’herbe et le vent
Les chevaux qui dansent au bord de l’étang
Ton père ta mère qui attendent que tu reviennes
Mais les lumières de la grande ville te brûlent les ailes

Qui es-tu, d’où viens-tu
?
Ici ça n’intéresse personne
Dans la grande ville, tout ce qui compte
Que tu rêves que tu crèves
C’est ce qu’ils te prennent

Princesse

Coutin/Coutin

C’est sympa d’m’inviter à tes fiançailles princesse
Mais de nos jours tu sais et par les temps qui courent
Je n’sors plus qu’pour les enterrements
Et encore si je sens

Je suis sûr que tu seras la plus belle
Comme un orage un diamant dans le ciel
Entourée du rire des enfants
De tes chevaliers servants

J’aurais bien voulu voir ça de près
Goûter les plats et les vins les plus fins
Noyer mon chagrin
Tuer l’amour, le jeter aux chiens

Il est certain que tu sauras
Farder l’éclat si beau de tes yeux noirs
D’un trait de lumière
Jeter un linceul sur ton cœur de pierre

Dèsolé  de n’pas pouvoir venir Princesse
Mais si dans la nuit jamais tu te sens lasse
Des simagrées des grimaces
Je serai chez moi si tu passes

Désole de n’pas pouvoir venir Princesse
Mais si dans la nuit jamais tu te sentais lasse
Des simagrées des grimaces
Je serai chez moi si tu passes

Grand méchant loup

Coutin/Coutin

J’te parle du grand méchant loup

Celui qui traîne dans les rues
Celui qui ne rêve que d’une chose
Te dévorer toute crue

J’te parle du grand méchant loup
Tu fais comme si tu savais pas
Mais j’tai vu lui parler
Devant la porte d’un bar

J’te parle de la nuit
De tes rêves interdits
Des blessures de la vie
J’te parle de lui

J’te parle du grand méchant loup
Celui qui te regarde
Cache dans le noir
Comme si tu valais de l’or

J’te parle du grand méchant loup
Celui que personne ne voit
Qui te fait frissonner
Quand tu es seule dans ton lit

J’te parle de la nuit
Quand tu rêves d’amour
Des blessures de la vie
J’te parle du désir

J’te parle du grand méchant loup
Tu crois que tu peux
Jouer avec lui
Au chat et a la souris

Mais il ne laissera de toi
Que des os et des plumes
Sur un coin de bitume
Sur le gris du trottoir

J’te parle de la nuit
Quand tu rêves de l’amour
Des blessures du désir
J’te parle de la vie
J’te parle de la vie

J’te parle de la nuit
J’te parle du grand méchant loup

Petite, petite
Petite, petite

Le rat des villes

Coutin/Coutin

Je suis le rat des villes
Je mets toujours dans le mille
Je me glisse incognito
Au milieu du ghetto

Je suis transparent
Je coule avec le fil du temps
Ceux qui me regardent vraiment
Baissent les yeux le plus souvent

Je suis le rat des villes
Au milieu d’autres rats
Je glisse, je passe, je me faufile
Dans l’univers qui se défile

Je suis juste là
Mais je n’y suis pas
Je rêve d’un tremblement de terre
Qui balaierait cette terre

Le jour je rêve d’un autre monde
La nuit, je danse dans la ronde
Je dis oui monsieur l’agent
Mais pas moins je n’en pense

Je suis le roi des villes
Et j’ai les yeux qui brillent
Quand l’été déshabille
Le corps gracieux des filles

Je suis le rat des villes
Je rêve d’un tremblement
Qui balaierait cette terre
Qui féconderait l’univers

Je mets toujours dans le mille
Je suis le rat des villes
Je me glisse, je me faufile
Je mets toujours dans le mille
Je suis le rat des villes

Et si je te fais peur
C’est que je te ressemble
Comme un frère à une soeur

Babylone panic

Coutin/Coutin

D’abord la terre a bougé
Le vent du sud a soufflé
Et puis les murs ont tremblé
Le temple s’est écroulé

Hou Babylone panic
Hou Babylone panic

Les prêtres sont tombés à genoux
Ils ont prie le ciel
Qui soudain s’est fissuré
Dans éclair de feu

Le peuple s’est levé
Et la clameur a porté
Jusqu’aux murs de Wall Street
Les cours se sont effondrés

Hou Babylone panic
Hou Babylone panic

Une femme s’est levée avec le corps d’un enfant
Porté vers le néant
Les autres ont avancé
Comme une armée de mendiants

Ils ont marché sur le palais
Oûsiégeait la démocratie
Et quand ça s’est mis à brûler
Ils ont soufflésur les flammes

Hou Babylone panic
Hou Babylone panic

Ils ont jeté leurs chaussures
Et ils ont dansé pieds nus
Sur les cendres qui brûlaient
De l’ordre des vaincus

Et dans les larmes et le sang
La colère les hurlements
Ils ont chanté la violence
Qui purifie même les anges

Hou Babylone panic
Hou Babylone panic

Tape-toi la tête

Coutin/Coutin

Hey ça fait mal
Hein quand ça tape
Comme ça direct
Droit dans le cœur
Quand c’est comme ça
Que rien ne bouge
Que le temps passe
Que tout est dans le rouge

Elle est partie
Il ne reste d’elle que son parfum dans le lit

Quand elle te laisse
Que tu es perdu
Comme un chien sans laisse
Au coin de la rue
Quand ça ne roule plus
Que ton sang cogne
Si fort dans le crâne
Comme un poignard

Elle est partie
Il ne reste d’elle que son parfum dans le lit

Tape-toi la tête
Contre les murs
Rappelle-toi que tu es dur, dur

Hey ça fait mal
Hein quand ça tape
Comme ça direct
Droit dans le cœur
Quand tu restes là
Tout seul avec toi
Le cœur brisé
Comme une épave

Elle est partie
Il ne reste d’elle que son parfum dans le lit
Tape-toi la tête

Mets la gomme

Coutin/Coutin

Mets la gomme, Harleytte
Laisse le bon temps rouler
Jusqu’au bout de la nuit
Jusqu’à la mort de l’ennui
Fait hurler la Harley
Que son âme damnée
Soit comme le tonnerre
Dans un ciel de chimères

Get down
Get down

Mets la gomme, Harleytte
Fait pleurer le bitume
Que le gout de l’huile de l’essence
Mette le feu à nos sens

Mets la gomme, Harleytte
Fait gueuler la machine
J’veux des remords au matin
Quand je pense à l’usine

Get down
Get down

Mets la gomme, Harleytte
Allez on se tire
Voir ailleurs si plus loin
On aurait un bout de destin

Mets la gomme, Harleytte
Laisse filer la Harley
Je ne veux plus que ça s’arrête
Avant que tout soit cramé
Mets la gomme, Harleytte
Oublie qui tu es d’où tu viens
Ce soir on couche avec le démon
On se réveille au matin au soleil de l’enfer

Get Down,
Get Down