Le roi des losers

Coutin/Coutin

J’ai regardé le soleil se noyer
Dans les brumes
Qui montaient de la ville
Il ne restait sur mes lèvres
Que le souvenir du goût
Des lèvres de cette fille

Ferme les yeux
Ferme les poings

J’ai passé des nuits longues comme des vies
A chercher ou fond de l’amour
Les traces de l’oubli
Et je sais que la peur est un silence
Qui s’installe et qui soudain
Te fait mal dans tout le corps
Le roi des losers
Oh oui le roi !
J’ai marché si longtemps sur cette route
Que j’en ai oublié Le nom de ma ville
Des princesses m’ont aimé
Comme des chiennes et des putains
M’ont aimé comme des reines

Ferme les yeux
Ferme les poings

Car si mes rides sont autant de cicatrices
C’est que le temps aime souligner les vices
Et je sais que tous les soirs
Un soleil meurt et que ce n’est jamais le même
Qui déchire le matin
Le roi des losers
Oh oui le roi
Les grands oiseaux de nuit
Ne meurent qu’au matin
Et si l’aube est de glace je veux la vivre seul
Avec mes larmes dans les yeux
Et mes yeux comme des poignards
Laisse-moi
Seul