J’AIME REGARDER LES FILLES – 1990

Guitare et chant : Patrick Coutin
Batterie : Pierre Alessandri, Jaimie Lane, François Causse
Basse : Dominique Dufour, Jeremy Meek, Bernard Paganotti, Pablo
Guitares : Dan Ar Braz, Simon Boswell, Greg Parker, Michel Sikora
Claviers : Nick Plytas, Charley Olins, Jacqueline Thibault, Olivier Masselot, Jerry Lipkins
Choeurs : Danielle Chadelaud, Evelyne Ekimian,
Divers : Boa, Cathy
Ingénieurs du son : Laurent Thibault, Nick Patrick, Andy Lyden, Hervé Girafon
Direction artistique : Laurent Thibault, Bernard St Paul, Patrick Coutin

La petite histoire…

Après l’Heure Bleue, Coutin s’attaque seul à un nouvel album, enregistré aux studios Marcadet. Apres la sortie de deux singles (Le sable est chaud et Tous des salauds), le désaccord entre l’artiste et la maison de disque, qui vient de changer de président, ne fait que s’envenimer, et se termine au tribunal. Coutin se tourne alors vers la vidéo et rien de nouveau ne sortira, hormis un single chez Clever (Lolita Gardenal, Comme un animal), fruit d’éphémères retrouvailles avec Laurent Thibault, jusqu’à ce que Danceteria, un label auto-distribué de Lille ne revienne à la charge avec le projet de ressortir « J’aime regarder les filles » au milieu d’une compilation à l’esprit rock. Cette réédition contient plusieurs titres en versions démo ou maquette et donne un aperçu de la vision qu’a le chanteur de lui même.

Mais, lisez plutôt ces extraits du texte que son ami et manager, Bernard Nové Josserand, écrivait à la sortie de cette « pseudo » compilation :

« COUTIN est un chanteur intermittent. En 1981 la sortie de « J’aime regarder les filles » fait l’effet d’une bombe dans le trop banal paysage du rock français. Presque dix ans plus tard, cette chanson est une légende. Quand à son auteur, il apparaît de temps à autres, crache son truc, un peu trop arrogant, un peu trop discret, sans doute aussi, un peu trop difficile à classer… On peut sans aucun doute parler d’errances musicales… Depuis la violence du premier album, jusqu’aux essais inachevés des derniers quarante-cinq tours, (…) l’individu n’est pas facile à suivre et laisse la désagréable impression d’avoir autre chose à faire que de séduire ou tout simplement se faire comprendre. (…). Reste l’essentiel, l’essentielle question : Coutin en-a-t’il quoi que ce soit à foutre de nous, ses frères ? Je préfère ne pas répondre. Cet album est un petit voyage dans l’univers d’un type étrange. Presque dix ans d’extrémisme contenu. Nous avons voulu y réunir le meilleur de quelqu’un qui ne mâche ni ses mots, ni ses guitares. Certains titres sont inédits, d’autres sont pudiquement passés inaperçus. Pour nous, cela donne une sorte d’album idéal de Coutin. Celui que peu de maisons de disques; la preuve, auraient eu « les couilles de sortir », pour reprendre son expression… »

A ce jour, Coutin considère cette compilation comme étant l’objet le plus proche de ce qu’il imagine être un album de lui.